Deshnoke : La ville des rats
- meganagathe
- 12 févr. 2018
- 3 min de lecture
Deshnoke n’aura pas été un workaway comme les autres mais aura été une expérience incroyable. Nous étions là-bas en même temps que Leena et Alyce, une allemande et une nouvelle zélandaise. Ça a commencé de façon assez drôle. Leena, qui était arrivée le jour d’avant est venue nous chercher à la gare. Malheureusement pour nous, son sens de l’orientation était à peu près aussi bin que celui de megan… On est rentré dans la maison de plusieurs inconnus avant de trouver la bonne, mais bizarrement ca n’avait pas du tout l’air de les choquer de voir des étrangers entrer et ressortir de chez eux sans raison apparente. En arrivant, nous avons d’abord était surprise en nous rendant compte que nous n’allions pas vraiment travailler. Je ne vais pas mentir on s’en ai pas plaint longtemps car si au début on a eu peur de s’ennuyer on a vite compris que ca n’allait pas être le cas. Babou et sa femme, Nadini ne faisait pas venir des étrangers parce qu’ils avaient besoin d’aide mais vraiment pour partager, faire découvrir leur culture et découvrir d’autre cultures. On adorait quand Babou nous emmener dehors avec lui pour nous faire visiter. Il nous a fais faire une promenade au dos de leur chameau, nous a fait visiter Bikaner et nous a emmener voir une vente de bétails, ce qui était vachement impressionnant ! Mais on adorait aussi rester à la maison avec Nadini. Nous l’aidions à la cuisine et elle nous apprenait pleins de différentes recettes, à notre plus grande joie. Elle dansait aussi pour nous et sa fille de 5 ans la rejoignait dans sa danse de temps en temps. Nous aurions pu les regarder pendant des heures !
Nadini aimait également beaucoup chanter mais surtout aimait vraiment beaucoup parler. On était 5 filles, Nadini, Leena, Alyce, Megan et moi, et on papotait toute la journée. C’était extrêmement touchant et instructif d’écouter Nadini parler avec une honnêteté dont très peu font preuve en France ou en Angleterre, nous y compris. Elle répétait souvent que « la vie est dur » mais toujours sur le ton de la conversation, sans jamais nous donner l’impression de se plaindre. Elle n’avait pas le droit de sortir non accompagné et même si accompagné devait modérer ses sorties – nous ne l’avons vu sortir qu’une fois, avec nous et son mari, durant toute la semaine où nous étions là. Elle ne pouvait pas parler en présence de son beau-père, ni être dans la même pièce que lui alors même qu’ils vivaient sous le même toit. Dès qu’elle entendait quelqu’un arrivait, elle se levait toujours rapidement et vérifiait qu’elle était bien présentable (voile) ou qu’elle était absente de la pièce (dépendant du visiteur). Il était vraiment surprenant de voir à quel point elle était pleine de vie, chantait, dansait, riait, plaisantait quand elle était avec nous ou ses 2 enfants et son mari, mais se tendait au contact avec l’extérieur. J’imagine que les traditions était d’autant plus stricte qu’ils étaient une des familles de prêtre du village. Babou avait d’autres boulots sur le côté mais 1 mois tout les 6 ans, il devait, accompagné de sa famille, vivre au sin du temple et performer toutes les prières. Ce temple n’est pas un temple comme les autres, c’est le temple des rats. Ils croient que les rats du temple sont la réincarnation des membres de la famille d’une déesse et vénèrent donc ces rats. Les croyants mangent la même nourriture, des mêmes bols dans lesquels les rats mangent également. Nous sommes allées visiter ce temple avec Babou. Nous sommes restées seulement une heure mais je dois dire qu’avec des rats courants partout au-dessus, en dessous, sur les côtés, une heure était largement suffisante. J’ai du mal à imaginer le fait que quelqu’un pourrait passer un mois à complet à dormir et manger au milieu des rats. Mais bon chacun sa culture, ses traditions et ses croyances. Babou passait beaucoup de temps à nous raconter des histoires sur les dieux indous. Nous adorions l’écouter, le soir, allongées sur le canapé, on retombait en enfance. Nous nous sentions vraiment bien chez eux et leurs 2 enfants, bien qu’un peu turbulents, étaient adorables. Nous devions les aider le matin à se préparer pour aller à l’école, et les aider le soir à faire leurs devoirs. Je ne sais pas si c’est l’Inde ou un coup de chance sur les gens que l’on a rencontré en Inde ou les deux, mais nous avons encore une fois était accueilli par une famille incroyablement gentille, nous faisant à chaque fois de plus en plus aimer l’Inde.
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