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Une semaine dans une ferme mongolienne

  • Megan & Agathe
  • 2 nov. 2017
  • 4 min de lecture

Après un trajet de 16 heures de bus, nous arrivons enfin à Khatgal, une ville au nord de la Mongolie, à la frontière de la Sibérie. Khatgal ressemble à un petit village fait de maisons en bois au toits colores, situé juste a cote de l’immense lac Khovsgol. A la station de bus, nous rencontrons à nouveau des français, cette fois 2 mecs, également là pour travailler dans une ferme. Ayant le même contacte, nous découvrons ensemble, dans le froid glacial, ce que signifie la ponctualité mongol (pas trop rigoureuse !). Nous nous mettons d’accord de nous revoir dans une semaine pour découvrir la région autours du lac, en cheval et partager nos expériences respectives en tant que fermiers mongoliens.

La phrase qui décrirait le mieux notre expérience serait : si Chris McCandless (de ‘into the wild’) voulait vraiment apprendre à vivre de façon totalement indépendante et reculé de la société, il aurait dû venir en Mongolie !

Les mongols vivent très simplement, dans notre cas nous sommes restées dans une maison en bois d’une pièce. Durant la journée, la pièce servait de cuisine/salle à manger et le soir elle faisait office de dortoir : l’unique lit était pour le père, la mère et la plus petite fille, et le sol était pour nous. Pas besoin de préciser que la vie dans une ferme mongolienne laisse peu de place, pour ne pas dire aucune, a la vie privé…Surtout le week-end quand les 2 autres enfants légèrement plus âges reviennent de l’école. Nous avons tout de même trouve 2 très bon cotes de vivre dans la même pièce que tout le monde : D’un côté cela nous permettait de nous plonger totalement dans leur style de vie, et de l’autre, quand la mère se levait le matin en premier pour rallumer le feu, nous décongelions lentement après une nuit glacée.

Une fois que tout le monde était sorti du lit, nous prenions alors le petit déjeuner : du thé au lait et du pain frais avec une sorte de crème fraiche – l’avantage de vivre dans une ferme de yack : de délicieux produit laitier frais !

Une fois nourris, la mère allait traire les yacks pendant que nous avions l’extrême honneur de ramasser toute la merde qui trainait autours de la maison. Même si, clairement, notre tâche n’était pas très glamour et était assez fatigantes, nous nous y sommes bien habitues et havons même trouve différentes façons de la rendre assez marrante. Une fois que la traite était terminée, il fallait alors amener les yacks vers le près ou ils allaient pouvoir brouter toute la journée, et faire la même avec les bébés yacks. Vers midi, il était alors l’heure, soit de manger les restes de la veille, soit de grignoter un autre bout de pain avec de la crème.

Il y avait ensuite 2 façons de passer l’aprèm : A la ferme ou loin de la ferme.

A la ferme, on aidait à la cuisine pour faire du fromage, yaourt, pain, pates … on allait chercher du bois pour le feu et de la neige pour l’eau, ou alors on aidait au montage de la yourte d’hiver.

Loin de la ferme, nous devions mener des centaines de moutons et brebis à travers la montagne Durant toute l’aprèm. Si se promener er faire de la randonnée dans la montagne est déjà fatiguant en soi, vous pouvez imaginer ce que ça donne quand il faut en plus courir après les moutons et brebis pendant des heures pour qu’elles continuent à avancer et qu’elles avancent dans la bonne direction ! C’est d’autant plus stressant quand vous ne savez pas trop ce que vous faites et que vous ne savez pas trop où vous allez ; cependant les vues spectaculaires et cette incroyable sensation de liberté en a fait une de nos tâches préférées.

Lorsque nous rentrions, nous avions toujours des surprises ‘intéressantes’. Pendant le weekend, c’était des enfants impatients de nous traumatiser en sautant sur nos dos et nous entrainant dans des jeux à ne plus en finir – c’est une scène plutôt amusante quand tu te retrouves au milieu de nulle part en Mongolie dans une pièce plutôt froide et mal éclairée à danser la ‘macarena’ avec trois enfants surexcités.

Le dernier jour, ce n’était pas les enfants qui attendaient notre retour mais plutôt un diner particulier : le matin même, le père avait tué une des chèvres et donc, nous nous sommes retrouvées à gouter tous les organes possible en passant du cœur a l’intestin de l’animal qui avaient été bouilli ensemble. A notre surprise ce n’était pas mauvais, mais ceci dit nous nous précipiterons pas pour en remanger ! Les journées se terminaient en allant rapatrier les bêtes pour les mettre dans leurs enclos.

Plusieurs aspects de cette semaine dans une ferme Mongolienne resterons avec nous. Premièrement a quel point les mongols sont peu matérialiste – peu d’importance est mis sur leur possessions et rien ne semble vraiment appartenir à quelqu’un en particulier. Deusio, à quel point ils sont coupés du monde extérieur – leur seul moyens de communication est un téléphone portable qui pend près de la fenêtre avec au bout une antenne faite maison. Ils reçoivent par contre souvent des visites de familles et amis. Enfin et peut être le plus marquant est le prix de leur indépendance. Le rêve d’être auto-suffisant est partagé par beaucoup et réalisé par beaucoup de mongols mais à un certain prix. Le travail que cela demande est long, dur et sans jours de congés.

En prenant le risque d’être un peu clichée, cette dernière semaine a vraiment mis en perspective beaucoup d’aspects de notre propre vie que nous prenons pour acquis.

Pour résumer la situation : Est-ce que nous étions incroyablement mal à l’aise de temps à autre ? Oui. Est-ce qu’on sent trop mauvais du fait de ne pas avoir pris de douche depuis une semaine ? Oui. Est-ce qu’on a parfois un peu peté des câbles ? Oui. Est-ce que même dans nos rêves on ramassait de la merde de bétails ? Oui. Est-ce qu’on été parfois un peu dégoutés par l’hygiène ou manque de ? Oui. Est-ce que ça en valait le coup ? CARREMENT !!

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